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Santé mentale et santé liée à l’usage de substances

Le lien étroit entre la santé mentale et l’usage de substances

  • La santé liée à l’usage de substances se décline sur un spectre allant de l’absence d’usage à l’usage bénéfique, en passant par l’usage à moindre risque, l’apparition de problèmes, jusqu’au trouble lié à l’usage de substances (TUS), et est fortement influencée par la santé mentale de la personne (ACEPA).
  • 16 % des personnes ayant des troubles de l’humeur ou de l’anxiété présentent un TUS, et 24 % des personnes ayant un TUS présentent un trouble de l’humeur ou de l’anxiété (Khan, 2017).
  • La pandémie de COVID-19 a intensifié le lien entre la santé mentale et l’usage de substances.
  • Il devient pressant de mieux comprendre la relation complexe entre la consommation de cannabis et la santé mentale.
  • La crise nationale des surdoses et de la toxicité des opioïdes a des conséquences disproportionnées sur les populations vulnérables.

Cependant…

  • Les fournisseurs de services de santé mentale et de services liés à l’usage de substances (SMSLUS) travaillent toujours dans le cadre de multiples programmes et secteurs, avec des mécanismes de financement et de reddition de comptes différents, et un partage restreint de l’information.
  • La santé mentale et la santé liée à l’usage de substances sont souvent traitées séparément, ce qui peut s’avérer un frein à l’accès à des soins holistiques.
  • Il subsiste des lacunes dans les connaissances relatives au lien entre le cannabis et la santé mentale, en particulier chez les populations défavorisées sur le plan de l’équité.
  • Un accès inéquitable et des approches incohérentes des soins en SMSLUS sont observés à travers le pays.
  • Malgré une transition majeure vers les services virtuels pendant la pandémie, le personnel spécialisé en SMSLUS ne bénéficie pas d’un soutien adéquat pour répondre aux besoins croissants de la population.
  • La stigmatisation des personnes souffrant de problèmes liés à la SMSLUS représente toujours un obstacle de taille à la recherche d’aide et à la qualité des soins.

En somme, les gens méritent un accès rapide à des services de SMSLUS de qualité, continus, non stigmatisants, centrés sur la personne, fondés sur des données probantes, équitables et inclusifs — et le personnel œuvrant dans ce domaine se doit d’être bien outillé pour répondre à leurs besoins.

Que faire?

Comprendre le lien entre la santé mentale et l’usage de cannabis
Les mains entourant une plante de cannabis. Après la légalisation du cannabis à des fins non médicales par le Canada en 2018, le gouvernement fédéral a alloué 10 millions de dollars sur cinq ans pour nous aider à évaluer son incidence sur la santé mentale. Ce travail a consisté en une analyse du milieu et un examen exploratoire visant à faire la synthèse des lacunes existantes en matière de recherche et à déterminer les possibilités de recherche future, ainsi qu’en 40 projets de recherche communautaire et universitaire ayant pour objectif de combler ces lacunes et de renforcer la base de données probantes.

Nous avons également organisé des forums réunissant des populations prioritaires afin de discuter de leurs expériences en matière de cannabis et de santé mentale et de déterminer les priorités des futures recherches :

En outre, nous avons contribué à la réalisation de ressources éducatives sur le cannabis et la santé mentale, incluant un cours virtuel gratuit (créé par des jeunes pour des jeunes) ainsi qu’un guide à l’intention des mentors, présentés dans ce webinaire.

Découvrez ce que nous avons fait et ce que nous avons appris.

Lutter contre la stigmatisation subie par les personnes qui consomment des opioïdes
Une groupe des professionnels de la santé marché dans un hopîtal. De 2017 à 2019, nous avons étudié comment la stigmatisation des premiers intervenants et des fournisseurs de soins de santé à l’égard des personnes qui consomment des opioïdes affecte les services et les soins qu’elles reçoivent. Il est possible d’accéder aux résultats de cette étude qualitative dans le rapport final ou le sommaire.

Cette recherche a permis de mettre au point l’Échelle de mesure de l’attitude des fournisseurs de soins face à la consommation d’opioïdes de l’initiative Changer les mentalités (ÉMAFCO-CM), un outil que nous avons utilisé pour évaluer la capacité de quatre programmes de réduction de la stigmatisation à lutter contre les préjugés liés à l’usage d’opioïdes et de substances chez les fournisseurs de soins de santé et autres services directs. Les résultats permettent d’aider les fournisseurs de soins, les premiers intervenants et autres organisations à créer ou à améliorer les services et les programmes de lutte contre la stigmatisation. Veuillez consulter nos évaluations des programmes.

Notre  met en lumière les efforts de Jes et Melinda pour réduire la stigmatisation à l’égard des gens qui font usage d’opioïdes et autres substances et pour améliorer leur qualité de soins. Le guide de discussion de cette vidéo comporte des objectifs et des résultats d’apprentissage, des thèmes de discussion ainsi que des ressources complémentaires.

Bâtir des cultures de soins salutaires
« Pratiques tenant compte des traumatismes et de la résilience » (TRIP pour son acronyme en anglais) est un programme développé par une Autorité sanitaire de la Colombie-Britannique connue sous le nom de Fraser Health (FH) en 2017, qui est soutenu et évalué en partenariat avec la CSMC. Conçu pour les personnes qui travaillent avec les systèmes de services sociaux, de santé et de justice, le programme TRIP se sert d’une innovante formation fondée sur des données probantes afin d’améliorer le mieux-être des travailleurs. De plus, il leur fournit des outils pour évaluer leurs propres réactions face à la détresse et pour utiliser des stratégies empreintes de compassion pour soutenir la résilience personnelle. Le programme vise à réduire les comportements stigmatisants en enrichissant les connaissances et les compétences liées à la prise en compte des traumatismes, à l’autocompassion et à la satisfaction de la compassion.

FH et la CSMC travaillent à la mise à l’essai et à l’évaluation de la formation en atelier, de la formation de perfectionnement des animateurs et la mise en œuvre du programme TRIP dans les organisations. L’objectif est d’intégrer ce programme aux cultures des services à l’échelle nationale, surtout là où des seuils élevés de détresse affectent négativement le personnel.

Renforcer la main-d’œuvre en SMSLUS
Le personnel de SMSLUS est une ressource d’une importance capitale. Pourtant, en raison de problèmes de longue date en matière de données, de réglementation et de financement, nous en savons très peu à son sujet. Il est devenu pressant que les décideurs politiques s’intéressent à cette main-d’œuvre, afin de répondre aux besoins apparus avant la pandémie, mais qui se sont aggravés depuis.

Notre collaboration de recherche pluriannuelle avec l’Université d’Athabasca et le Réseau canadien des personnels de santé fait progresser les connaissances dans ce domaine grâce à trois études novatrices auxquelles participent un grand nombre d’organisations fournissant des services de SMSLUS et des parties prenantes, notamment des personnes ayant un savoir expérientiel passé et présent.

Soutenir l’intégration des services en SMSLUS
En 2021, nous avons amorcé une collaboration avec le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances afin de déterminer les éléments probants actuels concernant la prestation de services intégrés en SMSLUS, pour ensuite y contribuer. Cela comprend une revue systématique de la documentation universitaire, une étude de la littérature grise relative aux lignes directrices pour la mise en œuvre et les activités opérationnelles, ainsi qu’une recherche mettant en évidence les perspectives des personnes ayant un savoir expérientiel passé et présent.

Ressources

Il existe un lien étroit entre la santé liée à l’usage de substances et la santé mentale et la réalité de beaucoup de gens touche à ces deux aspects à la fois. Un sondage mené par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS) et la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) révèle que la COVID-19 a eu des répercussions considérables, durables et complexes du point de vue de la santé liée à l’ usage de substances (SUS) et de la santé mentale (SM). En même temps, la pandémie a aussi accéléré l’évolution et favorisé l’innovation du point de vue des politiques et des technologies liées à la santé.

Alors que les services intégrés de santé mentale et de santé liée à l’utilisation de substances sont étudiés depuis plus de vingt ans, il n’existe aucune étude récente ou complète – en particulier avec une méthodologie de recherche par les pairs – sur la façon dont les personnes qui utilisent ces services vivent l’intégration.